La glorieuse cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, France

La magnificence de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, dans le sud-ouest de la France, cache une histoire marquée par des effusions de sang. Cette époque féroce est révolue depuis longtemps, et aujourd’hui, la cathédrale est un lieu de culte calme et un spectacle impressionnant à ne pas manquer pour les visiteurs de la ville d’Albi.

La cathédrale gothique, construite à la fin du XIIIe siècle comme une forteresse (elle en a bien l’apparence), est l’un des plus grands bâtiments en brique du monde. Située sur une colline au-dessus du Tarn, elle a été conçue pour proclamer la puissance et le pouvoir de l’Église catholique après les croisades des Albigeois contre les Cathares. Des populations entières de villes furent massacrées et les cathares, considérés comme des hérétiques, furent vaincus.

En 1282, la construction de la cathédrale d’Albi a commencé là où se trouvaient les églises précédentes. L’une d’entre elles, datant du 10e siècle, portait le nom de Sainte Cécile, la sainte des musiciens ; la nouvelle église la revendiquait comme sainte patronne. Il a fallu 200 ans pour achever l’édifice. L’extérieur austère, avec un clocher à étages de 78 mètres, ne laisse rien présager de l’art et de l’artisanat spectaculaires qui se trouvent à l’intérieur. Les gargouilles en pierre blanche le long de la ligne de toit et l’auvent au-dessus du porche sud ont été ajoutés plus tard.

Un intérieur exceptionnel

L’intérieur est, en un mot, éblouissant. Chaque surface présente des scènes religieuses peintes, des motifs ornés ou des volutes. Il y a des bois sculptés et de la pierre calcaire blanche filigranée de façon complexe. Des dizaines de statues colorées, sculptées avec beaucoup de talent, présentent des détails et des expressions humaines inhabituels. La plus grande collection de fresques de la Renaissance italienne en France, contemporaine de la chapelle Sixtine, s’étend sur le plafond voûté. Ces fresques du XVIe siècle présentent des scènes pastorales et bibliques sur fond de ciel bleu.

L’orgue à tuyaux de la cathédrale, construit en 1736, est considéré comme l’un des trois plus beaux orgues classiques de France. Des concerts gratuits ont lieu en juillet et août, les mercredis et dimanches. Une immense peinture murale, intitulée Le Jugement dernier, dépeint de manière graphique le destin des méchants. La fresque du XVe siècle, qui couvre les deux côtés d’un mur rond de la nef, montre les sauvés d’un côté et les damnés de l’autre, souffrant en enfer avec des monstres et des démons. Les peintres français et flamands qui ont créé ces scènes horribles auraient été stupéfaits de savoir que 500 ans plus tard, les touristes affluent par milliers pour admirer (et peut-être être horrifiés par) une œuvre importante de l’art médiéval.

Cathédrale d’Albi

La cathédrale Sainte-Cécile d’Albi a été construite au XIIIe siècle après la répression de l’hérésie albigeoise, centrée à Albi, afin de transmettre le pouvoir de l’Église à la population. La cathédrale, qui occupe une place prépondérante dans la ville d’Albi, est considérée comme l’un des plus grands bâtiments en brique du monde.

Historique

Avec ses fenêtres placées en hauteur entre les contreforts, ses entrées gardées par un fossé et ses murs extrêmement épais autour de la base pour empêcher tout siège, la cathédrale a l’apparence d’une forteresse. Les contreforts massifs de l’église ont été comprimés dans la structure, fonctionnant également comme des piliers séparant les chapelles bordant la nef, ce qui donne à la cathédrale d’Albi une apparence distincte de la plupart des cathédrales gothiques. Inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010, la cathédrale, le palais et les rues avoisinantes constituent un ensemble unique d’architecture gothique du sud de la France, mais avec des ajouts notables venus d’ailleurs. Les campagnes décoratives de l’ensemble traversent les siècles et illustrent les styles catalan, Renaissance et flamand qui ont jadis prospéré dans la région. Le jubé, une construction composée d’un écran, d’une tribune et d’un crucifix, et le chœur ont été commandés par Louis Ier d’Ambois, archevêque d’Albi, à la fin du XVe siècle.

L’ensemble, un chef-d’œuvre gothique enrichi de somptueuses statues polychromes réalisées par des ateliers français et bourguignons, est un rare exemple conservé, car de nombreuses jubés et chœurs en France ont été détruits pendant la Révolution française. L’iconographie du chœur représente des prophètes de l’Ancien Testament sur le côté du déambulatoire et des statues d’Apôtres à l’intérieur du chœur, suivis d’un cortège d’anges et des armoiries de la famille mécène. »

Comment nous avons aidé

Le WMF a conservé le chœur minutieusement décoré de la cathédrale. Les détails sculpturaux et picturaux polychromes intérieurs ont été consolidés là où la peinture s’écaillait et l’état général des surfaces décorées a été amélioré, ramenant l’enceinte du chœur et sa sculpture à son état d’origine.

L’importance de la cathédrale

La cathédrale d’Albi représente une confluence de styles architecturaux et décoratifs démontrant le rôle important que jouait autrefois Albi en tant que carrefour d’échanges culturels, sociaux et économiques. Le projet achevé permet aux visiteurs d’admirer à nouveau les extraordinaires réalisations artistiques qui définissent l’intérieur de la cathédrale d’Albi.